Chiloé ou/où le cœur épris.

Ça y est on verrait presque la mer… non… mais si !!!! On est parti de Puerto Varas lundi matin en bus et le voilà qu’il s’approche de l’embarcadère pour prendre le ferry…
La mer, que dis-je l’océan, est juste là en face de nous ! et l’eau est incroyablement bleue ! et des mouettes partout bien sûr, quelques cormorans… et mais attends tu vois ce que je vois ? si là, qui passent, plongent, ressortent… ce sont des lions de mer. Objectif au max, on a essayé de les capter au passage mais pas évident.
Chiloé est tout prêt, juste en face de nous, et il fait un grand soleil pour nous y accueillir.

Première étape Ancud : le terminal de bus est juste devant l’auberge c’est parfait ! on va passer 2 nuits au 13lunas et franchement c’est une des meilleures auberges que l’on ait fait pour le moment ! grande, mais super conviviale, écolo (tri sélectif, composte, fruits du verger etc…).. bref un régal !
Le lundi aprèm c’est pique-nique en face de la mer (dommage la petite plage d’Ancud est vraiment sale !), et balade en ville… découverte du petit marché (le temps de faire quelques courses), des maisons colorées (là aussi !), et en écailles encore, la vue du fort « San Antonio »… et puis une sorte de petit îlot, et là encore objectif au max : on assiste à des batailles de territoire entre des pélicans et des cormorans ! ça chahute pas mal et c’est assez drôle à voir tous ces oiseaux qui prennent le soleil et se chamaillent !


Le soir c’est petit apéro sur la terrasse de l’auberge, et le lendemain vaille que vaille on part direction PUÑIHUIL (allez on s’essaye un peu à la prononciation devant son ordi et on ne passe pas à la phrase suivante tant que ce n’est pas intégré ^^ => Mathilde s’y emploie encore).

Alors bien sûr on sait déjà : pas de pingouins ils sont tous partis, probablement pas de baleines… mais on nous parle d’oiseaux alors on y va : et puis la plage est belle il paraît !
Et là au terminal de bus municipal on tombe sur un français : Paul, qui vit ici, sur l’île, depuis quelques années. Il nous explique tout pour le bus (aller et retour : oui parce que le retour ne se fait qu’en partie après ça sera du stop). Sa maison est à 2km de la plage alors on prend le bus ensemble, on papote et on promet d’essayer de passer sur le retour.
On décide de marcher 2km pour rejoindre la plage à pieds, ce qui nous offre de beaux points de vue sur l’océan, et on arrive sur une plage…. Déserte… totalement ! le seul bateau qui est amarré est un bateau de pêcheur… et tout le reste est bien rangé. Il n’y a plus du tout d’excursions (les baleines sont parties, les pingouins aussi, et pour les oiseaux ce sera depuis la plage !).
On prend notre temps, on prend la mer de loin, on la scrute, on en profite, les mains dans l’eau, parfois à faire des photos et scruter les oiseaux… On décide même de prendre un petit sentier qui n’a pas dû être utilisé depuis au moins 2 saisons… mais c’est drôle tout ça ! un peu déçus bien sûr de ne pas faire de sortie en mer… mais la prochaine est en septembre… et cela paraît quelque peu compromis.

Et comme on avait tout bien calculé, avant le dernier bus, on s’arrête à la maison de Paul… qui est juste au bord de la route, face à une plage de plus de 7km… c’est juste magnifique une vue pareille ! Paul nous a offert le café, et des discussions décousues à vouloir se dire beaucoup tous les 3 en trop peu de temps ! Pris dans le moment on a complètement oublié de prendre une photo (on regrette vraiment !). C’était une parenthèse incroyable ce moment hors du temps ici sur cette falaise face à la mer, et dans ces échanges ! On serait bien resté plus longtemps (merci encore Paul pour cette aparté !).

Mais le bus arrive (une dernière accolade , qui on l’espère n’en est pas vraiment une, souhaitant vraiment revoir Paul un de ces jours…qui sait… !!!) et nous dépose à 10km de là, pour qu’on fasse du stop. On attendait un copain du chauffeur mais un couple nous a proposé de nous emmener jusqu’au centre ville. Et on a bien fait de pas attendre de trop… le soir c’est grosse tempête sur l’île et de la pluie à n’en plus pouvoir !
On s’est couché tôt, demain départ pour le centre de l’île à Castro…

On a pas tout vu encore de cette île et bien sûr on ne verra pas tout… mais le peu aperçu et ce qu’on en devine… nous plaît, nous surprend, nous touche…

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"Et entendre le murmure de l'eau qui s'agite, frémit et se trouble... Ne plus entendre que le murmure de l'eau. Être par lui à ce point captivé que l'écoute s'y abîme et s'y ensevelit."
Ayaladompa